CFM - Madagasikara

Formation du personnel du CFM pour la lutte contre la corruption

Les journées du 04 et 05 mai 2022 ont été studieuses pour le personnel permanent et les membres de cabinet au Conseil du Fampihavanana Malagasy car elles ont été pour en apprendre de la lutte contre la corruption à Madagascar. En effet, dans le cadre du partenariat entre le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO), ces sessions ont été pour l’équipe de cette Institution de prendre connaissance avec l’environnement de la lutte contre la corruption, assimiler les aspects de la corruption et avoir la notion de standard de service.

L’éducation, la prévention et l’application de la loi composent cet environnement de la lutte contre la corruption.

Pour ce qui est des différentes formes de la corruption ce sont le favoritisme, le cadeau illicite, la fausse déclaration, l’avantage indu et bien d’autres. Dans l’esprit du renforcement de capacité, elles constituent de véritables fléau économique et social.

Le défi pour cette session est de rendre la corruption anormale pour les participants. De par les dispositifs mis en place, la tendance est de faire en sorte que la corruption devienne risquée à partir de la sortie de la loi 2016-020 du 20 Août 2016 qui a un effet rétroactif pour tout fait de corruption. La corruption est devenue imprescriptible à Madagascar.

Dans la lutte, tout est mis en œuvre pour rendre la corruption non rentable à travers le recouvrement des avoirs illicites. Il consiste à recouvrer l’équivalent du montant détourné du patrimoine des corrompus.

Les conditions de réussite de la lutte contre la corruption sont la volonté politique des dirigeants, l’existence d’un cadre juridique approprié au pays, la disponibilité de ressources suffisantes pour mener la lutte ainsi que le soutien du public devant lui offrir une légitimité.

Actuellement, Madagascar se classe au 147e rang parmi 180 pays.

En 2022, l’indice de perception de la corruption à Madagascar est de 26/100. L’objectif est d’atteindre 50/100 en 2025.

Pour atteindre ces objectifs, Madagascar a apporté les innovations suivantes dans ses dispositifs de lutte contre la corruption dont :

  • Il y a d’abord la mise en place de dispositifs de lutte contre la corruption par secteur. Ceci va permettre de traquer la corruption à ses origines en termes d’éducation, de prévention et parvenir jusqu’aux sanctions s’il le faut ;
  • L’insertion de la lutte contre la corruption dans le programme scolaire de manière à l’enraciner dans la culture nationale ;
  • La mise en place du Pôle Anti-corruption (PAC) pour donner plus d’indépendance au système judiciaire pour sanctionner les corruptions ;
  • L’instauration de système de protection légale des experts, des dénonciateurs, des témoins et des agents engagés dans la lutte contre la corruption ;
  • L’harmonisation de la lutte par la mise en place de 5 entités dont le Conseil Supérieur de l’Intégrité (CSI) pour coordonner, le BIANCO pour mener les investigations, le SAMIFIN pour surveiller les infractions financières et l’Agence de Recouvrement des Avoirs Illicites (ARAI) pour recouvrer les manques à gagner de l’Etat par la corruption.

D’après les statistiques, l’Etat Malgache a enregistré 111 milliards d’Ariary de manque à gagner l’année 2021. L’objectif est de faire tendre ces manques à gagner vers zéro. Cet objectif est dans la possibilité de Madagascar au vu de la volonté politique montrée par l’Etat Malgache.