CFM - Madagasikara

Clôture de la Première Assemblée générale du CFM pour cette année 2022 (du 1 au 24 mars 2022).

Sous l’égide de son Président, Alphonse MAKA, la cérémonie de clôture a eu lieu ce jour à 10h, au Palais du « Fampihavanana », Ampefiloha.

Durant son allocution, le Président Alphonse MAKA a souligné que : « redynamiser le processus afin d’atteindre l’objectif de réconciliation de toutes les composantes majeures de la Nation en cette période précédant la tenue des élections s’avère nécessaire ».

Entre autres, au centre de débat durant l’AG, la stratégie pour donner un rythme de réalisation au processus de mise en œuvre du Fampihavanana sur toute l’étendue du territoire, ceci suite aux consultations régionales organisées par les membres de cette Institution. Pour ce faire, le CFM continue d’accorder l’amnistie et  la réparation de carrière aux ayants droit  afin de parvenir au climat d’apaisement. Ainsi, ce dernier a déjà statué sur les cinq (5) demandes de réparation de carrière reçues. Après étude, trois (3) dossiers ont bénéficié des mesures de réparation de carrière, contrairement aux deux autres qui ont été rejetés.

Quant aux dossiers d’amnistie, 20 demandes sont déclarées en état, après étude entreprise par la commission. 14 en bénéficient et 4 sont rejetées, 2 autres demandes ne sont pas en mesure de bénéficier des mesures d’amnistie faute de condamnation.

Notons que  toutes les demandes d’amnistie et de réparation de carrière sont recevables jusqu’à la fin du mandat du CFM, tandis que la demande d’indemnisation n’en est que trois ans après  sa mise en place.

Parlant de l’atmosphère politique actuelle, le Président du CFM a fait savoir que : « les provocations, les différentes formes de discrimination, notamment tribale ne cessent de s’aggraver. A cet effet, le CFM réitère que restaurer la cohésion nationale par la voie de la réconciliation nationale se présente comme solution pour établir une atmosphère politique sereine, instaurant un environnement favorable au développement du pays. Et c’est pour cette raison que le CFM propose « Le soatoavina malagasy, source d’apaisement électoral », un référentiel issu des collectes d’idées, des descentes sur terrain effectuées par les membres et des recommandations de la part des forces Vives de la Nation. Le CFM y apporte les aspirations sur la revalorisation de l’approche participative, la pratique du « Soatoavina malagasy » dans le processus de l’organisation électorale, le respect de la valeur éthique morale dans la gouvernance électorale. Le document est remis entre les mains des Institutions étatiques concernées. Seul le dialogue met fin à toute forme de controverse. Par ailleurs, le dialogue est vraiment un processus éminemment politique qui ne signifie pas forcément partage de pouvoir, encore moins cohabitation ».

« Un autre phénomène ronge l’Administration malgache à l’heure actuelle : la rivalité voire l’antagonisme entre autorités élues et/ou les autorités élues d’une part et celle nommées d’autre part, et ce, sur tous les niveaux. La violation de la loi en vigueur, l’empiètement des attributions, la corruption sont entre autres à l’origine de cette ambiance malsaine.  Nous  tenons à attirer l’attention des responsables de haut niveau, afin de prendre des décisions pouvant mettre fin à ce fléau ».